mercredi 17 décembre 2008

Les étoiles sont rouges à Las Docas

Enfin la voila la plage déserte et sublime du sud Pacifique. Des bières et de l'eau salée, pas trop de soleil et un vieux van Volkswagen (combi hippie quoi). 

Rencontre avec la nature, renouveau et trahison, les marques de profonds symptomes.

Escudo...

samedi 13 décembre 2008

Dernier jour d un echec incommensurable

Bon, ici c'est samedi et c'est fini dans une poignée d'heures. Ma boite a musique geante n'aura fonctionnée qu'une seule journée. Le premier jour du festival. Dispositif fragile, trop de public, pas assez de surveillance et les mécanismes faussés.

Depression assurée...
Nous ne sommes donc pas près de rentrer. D'abord il nous faut oublier...

mode 5 : autodestruction ponctuée et digestion des plus délicates

samedi 22 novembre 2008

De retour à Valpo, Les choses avancent lentement sous le soleil

Nous avons quitté le nord et son ciel blanc tant que bas. Ginger et moi aimions bien ces terres, désertes et mélancoliques, havre d'un repos sans précédant sur cette planète sud-américaine latinosurvoltée, Ravanua, exil de sympathie et quète de compassion. Lecture et musique ; comida y cerveza. Vino chileno y marisco. Le temps d'un face à face introspectif et de promenades évasives. J'ai marché et grimpé quelque peu le long du littoral, entretenu un contact avec ces pierres noires et suaves aux algues dantesques, gluantes, les ai touché de mes mains des heures durant, arpentant des bribes éparses de mémoire au rythme des blocs et cailloux et du son ambiant. Un bloc, un souvenir. Un effort, une distance en moins dans cette sensation de mon identité qui s'éloigne et me fait des signes de loin depuis mon arrivée ici. Enfin ça c'était la quète que j'espérai, je ne suis pas en mesure de dire si ça a réellement fonctionné. Le ciel blanc et si bas, l'eau grise noirâtre berçant de son mouvement pendulaire de gigantesques cheveux noirs de mine collectionnés en paquetages sur les plages. Ils sèchent au soleil dégageant une odeur des plus sensuelle. Cet océan ne m'est décidemment pas très familié et cela n'est pas pour me réconforter. Ca donne une esthétique romanesque, tout ce que j'entreprends n'est plus que défis et mises en danger. cf prise de son promenade pacifique.

D'ailleurs il semble bien que l'autre soit dans le même cas. Il ne m'a presque pas adressé la parole depuis notre arrivée et a passé son temps a fixé la ligne impalpable du fond de cette masse d'eau suprématiste. Il y a passé beaucoup de temps. Vraiment beaucoup. Jusqu'au moment où il a décidé que c'en était assez. Je commence à bien le connaître et je savais que c'était en train de bouilloner à l'intérieur. Pour ce dire au passage, j'aime bien ces moments là chez lui et maintenant que je les sens se pointer c'est comme si je recevais une partie du plaisir qu'ils procurent. Une toute petite partie parce qu'attention hein! Si moi j'étais en mode héroïque et romanesque au cours de mes promenades, lui c'est carrément mégalophoenix béta son mode, la quintessence du je parabolique. Enfin quelque part je l'envie un peu parce que la sa putain de sortie à la rame dans l'inconnu immense et totalement gris du colosse qu'il s'est défié, il a du se prendre une bonne décharge, adrénaline,endorphine et romantinine. Ca a l'air de lui avoir fait plus que du bien en tou cas. En plus tout ça, ça ouvre l'appétit et quand les sphincters vont bien tout va bien.

Le retour vers le nous, la nécessité des défis.


Un rapide passage par la Fuente de Sode Estrella, notre hébergement particulier à Santiago, une petite sortie histoire de voir des meufs c'est exactement ce qu'il nous fallait après ce pélerinage. Et des meufs cette fois-ci il y en avait au taquet, et des bonnes enfin charmantes quoi. 

On a loosé...



Puis nous voila à Valpo en bonne condition mais ici ça n'avance pas assez vite pour nous, enfin le travail je veux dire. Mais bon ça laisse le temps à ce fabuleux roman d'avancer, c'est peut-être pas si mauvais finalement. Il fait chaud ici, dans la rue très chaud même, la sueur ne prend absolument pas son temps pour te recouvrir et imbiber tes vêtements. Techniques : marcher à l'ombre et ne pas garder les bras collés le long du corps, voire même tenter une légère ouverture de l'aisselle en direction face au vent. Enfin bon tout ça pour dire que c'est pas facile la vie sous le soleil, il faut pas croire que c'est la fête tous les jours parce qu'il fait beau. C'est vrai dans le fond, la calor e muy pesante, pour travailler dans un container en plein soleil c'est galère. (j'espère qu'il y en a certains qui serreront les dents en lisant ce passage et m'insulteront à voix basse, presque inconsciemment). On va profiter du soleil pour faire un tour, continuer cette série Pick-ups, un portrait de la south america, (a tribute to Zinedine), et, essayer de faire quelques images pour vous.



Soleil et batteries rechargées, après le pèlerinage un peu d'activité.

jeudi 20 novembre 2008

Gingerbreadwizard faced the Pacific ocean


Ca y est, il l'avait dit, il l'a fait, Ginger s'est jeté à l'eau pagaie en main pour affronter le pacifique. Le cap Horn fut une remarquable expérience pour lui. Désormais il entretiens une relation des plus mystiques avec cette quantité aberrante de baignoires d'eau salée et noirâtre, ce qui n'est pas pour déplaire à son acolyte qui en rie à coeur joie du soir au matin. Enfin regardez donc cette image et imaginez donc les creux de quatres mètres dans lesquels Ginger a déambulé, agile et dans son élément tel un gardon dans l'étang.

Un peu d'action, âmes sensibles s'abstenir...

PS : Ginger est le petit point en bas à gauche de l'image.

New Soundtake

Iglesia evangelista de Macul

mercredi 12 novembre 2008

Valparaiso, la Lisboa del south pacific ocean

Bon, les voila à Valparaiso ces deux crétins, le travail commence et voila que la ville se laisse apprivoiser. A moins que ces blaireaux ne s'y prennent mieux qu'avant. Difficile à croire, le retour au prépubère n'a pas donné grand chose. Enfin, quand même, Fabrice a appris quelques verbes au présent et Ginger connait déjà toutes les marques de bières locales et sait commander la plupart des choses qu'ils veut faire glisser le long de son oesophage (empanada, churasco, chacarero, completo et même chorillana). L'arrivée en bord de mer modifie cependant quelque peu la donne ; poisson plus fruits de mer, nouveaux plats : nouveaux noms. Mais bon de toute façon une langue ça s'apprend pas comme ça. Toujours est il que tous les deux commencent à moins se sentir en décalage et à trouver ainsi le repos plus facilement. Travailler leur procure un statut social, et ça, ça les dégage de tout un tas de question parasites qui venaient jusque là perturber leur jugement et troubler leur vision d'habitude si acérée.

Aujourd'hui Ginger n'en pouvait plus d'attendre. Il devait voir le pacifique. Et pas le port, le pacifique le vrai, celui des surfers, de la houle d'Antartique, des drapeaux rouges et du shorebreak bien gras. Vamos a Reñaca, le spot le plus proche de Valparaiso, une demie heure de bus et le voila sur la plage avec son collègue de chez SoonAsPossible. Un nouvel océan, des nouvelles règles, y'a pas à dire c'est pas la même chose. Il y a trempé les pieds et c'était loin d'être appétissant les quinze degrés annoncés. Maintenant qu'il s'entend mieux avec la cité il va falloir que ce grand surfer blond aux pectoraux grèco-romains travaille sur cette masse d'eau glacée. En effet, deux mois au Chili et pas de session (j'entend par la une vrai session, une qui fout bien la trouille quand t'es au mauvais endroit) ce serait un échec indéniable pour un sportif de son envergure. Et ce surtout en connaissance de son approche tant éthique que phylosophique de la question. Il semblerait donc que cette moitié de crétin ait envie de sécher les cours de langues dans le but se rapprocher de cette entitée des plus impressionantes. 
"C'est quand même la même eau que Pipeline, Mavericks et Puerto Escondido. C'est même la même que Waïmea shorebreak alors bon, c'est la pression hein."

De son coté l'autre naze se met à s'intéresser à la bouffe. Ah, le poisson nourriture d'intellectuel, les fruits de mer et  les fruits, les vitamines... Il faut dire qu'ici les fruits c'est quelque chose, ça lui rappelle le Portugal. Quel geek. Et il croit que tout ça va lui donner un air profond et intelligent alors qu'il se vautre dans l'autosuffisance et la magnification. Enfin il s'épanouit comme il peut, je ne lui en veut pas, c'est pas facile de faire des huits entre inconnu et incompréhensible. Travailler dans ces containers énormes au fin fond de la banlieue Valparaisienne, entouré de tous ces chilians hard workers qui bossent toute la journée sous la canicule pour des copecs (au passage, ici copec est une société de distribution de pétrole) ça lui fait de l'effet, et le bus en fin de journée pour rentrer est loin d'avoir l'air fiable. Ce qui bien évidemment ne l'empèche pas d'être bondé, et, encore moins de rouler à la chilienne. Retour au métal. Ces volumes de métal énormes l'impressionne et comme il avait déjà cru le remarquer, la ferraille ça forge le caractère. Ces workers ne sont bel et bien pas des lopettes et les poignées de mains de Fab et ses long doigts de pianistes ne sont pas à la hauteur. Cependant il prend du plaisir. De plus, depuis son arrivée sur la côte, Fabrice a cru entrapercevoir plus de jolies violoncelles qu'à Santiago et tout le monde lui a dit qu'à Valparaiso l'ambiance était plus cool et les femmes plus accessibles alors il se promène et laisse trainer ses yeux sur les galbes et girondines de son orient south pacifiste.

Mode trois, mis de côté...

 

mercredi 5 novembre 2008

De l'ébahissement des premiers jours à la difficulté des seconds

A_Linguistique, difficulté majeure
On s'en rend pas forcément compte au début mais ne rien comprendre à ce que les gens racontent autour de vous toute la journée, et bien ça fatigue à mort et parfois même ça devient chiant. Ginger comme Fabrice, quand ils sont fatigués, se découragent et perdent alors le fil de la conversation qu'ils n'avaient pourtant réussi à suivre que très approximativement jusque là. Enfin tout ça pour dire que ces jours-ci ils galèrent bien tous les deux ; et,parfois même se disent que c'est quand même bon sa langue maternelle. Ils commencent à s'imposer de petits cours de langues apprenant verbes de base au présent ainsi que verbes réguliers, retour au collège, ici, où même un enfant de 5 ans parle mieux qu'eux. Bien qu'apprendre des tables de conjugaison puisse réveiller chez certains une certaine mélancholie, cela n'en demeure pas moins difficile et éreintant.

B_Repérage, des repères géographiques aux repères socioculturels
 Ici la ville c'est gigantesque pas moyen de traverser tout en vélo. Ca va vite, il y a un max de bagnoles aux pilotes conduisant comme il se doit. Les rues sont toutes perpendiculaires ou presque. Et il y a des pickups partout. Un peu d'Espagne, un peu d'USA (voire beaucoup), mais ni Belgique ni France. Ce qui fait que j'ai beau chercher le centre ville et ses rues étroites et pavées, ben je le trouve pas. Ma dernière occupation fut d'aller aux marchés. On comprend mieux un pays quand on voit ses marchés, relations humaines et commerce, voila un mélange qui vous en verse une couche. Ainsi sont à votre disposition deux promenades sonores, une au marché aux puces, hallucinant et énorme, avec pleins de galleries de petites cours de ruelles ou s'amassent quantité de choses utiles ou inutiles, vendables ou non, vivibles ou pas. 68 fois Clignancourt et pas de website, non mais : http://www.marchesauxpuces.fr/
Puis le marché des fruits et légumes,haut en couleurs pour mon faible nez.

Enfin voila la difficulté s'installe petit à petit, ainsi la nécessité de la langue se fait de plus en plus sentir et le retour au collège s'amorce délicatement.

Prochain épisode : Mode3_Retour en prépuberté 

jeudi 30 octobre 2008

Mode combo 2

Je crois que ça vient. Enfin c'est que le début. Je me sens de plus en plus proche de Françis Alys, dans une semaine à moi le flingue et je peux te dire, mon petit Fabrice K, que je vais déplacer des montagnes. Vite, il fait chaud, un grand verre d'eau, un gros glaçon.

Le mode 2 s'est bien enclenché, Ginger observe et ne comprends pas, il lui est impossible d'anticiper quoi que ce soit. Sa réalité s'est noyée dans l'atlantique, el perro (je corrige la faute, 2 r a perro, dsl) le lui a bien fait comprendre et maintenant ginger l'en remercie bien qu'il soit quelque peu terrorisé par les chiens errants dans toute cette ville imense. Hier il s'est promené, il a ouvert grand ses yeux et a rencontré des gens. Ca c'est bien passé, bien que linguistiquement très limité, les signes l'ont tout de même bien aidé. L'Iglesia methodista de san Joaquin (cf mp3...) fut une étincelle de spiritualité tendant à synchroniser les phases du Ginger et sa nouvelle réalité. Il a glissé mais attention il va se relever.

Pendant que Ginger tente de se dissoudre éperduement dans la soupe chaude de sa nouvelle réalité (pas si chaude que ça la nuit mais bon), l'autre, fab il est de plus en plus troublé. Il sent chaque jour un peu plus qu'il perd le controle de son image. Qui est-il donc ici hormis un farrouche touriste aux attentions pas très nettes. Voilà qu'il se le demande bien du haut de son metre et demi musclé sec. Il ne sait même plus s'il peut oser s'assoir dans le bus.

Après une petite once de spirit dans le domaine de San Joaquin, une rencontre, ou deux plus exactement, père et fils, sur un flan de montagne. Une maison en bois, des centaines d'objets ici et là, le royaume de San Pedro, spirituel jusqu'à la moelle, un peu comme Suzie et sa bandes d'anglais du Portugal (pour ceux qui les connaissent), et ça, ça nous a fait du bien à tous les deux. Santiago vu d'en haut, moi, nous, en dehors de tout ça. 
PPPFFFppppffffooooohhhhh............

Mode 2 résolument enclenché et la mutation suit son cours 

Aveu, yesterday I was upset, drunk and upset...

Hier fut une lourde journée bien remplie. Fatigue et décalage s'y ajoutant ingratement.
Des chiens partout et maintenant j'ai peur, j'ai eu peur à un tel point, et, j'ai craqué sans me contenir sans ne pouvoir rien y faire. Je l'avais vu arrivé et me contenait du mieux que je peux, faisant mine de rien, regardant ailleurs. Mais mon esprit lui était bel et bien focalisé la-dessus, impossible de le faire dériver, même la brunette d'à coté et ses girondes carctéristiques, plus qu'exposées à mon regard, d'ailleurs des plus aguerri en référent dont je connais les limites, même elle ne put rien y faire (c'est à ce moment exact que j'eu une pensée pour toi Mikail, et, je ne sais absolument pas pourquoi). Mon mollet gauche frôlé, mes sens avertis n'en ont que faire d'attendre réflexion, la chaleur, la pollution tout est flou, même mes chaussures. Enfin surtout une des deux, celle qui s'élance dans un mouvement des plus décidés vers la carcasse sâle et osseuse de ce pauvre klébard dont je ne connais même pas le nom, de toute façon il n'a même pas de collier. Le temps qu'il me faut pour réaliser ce que mon pied est en train de faire à mon insu et de lui imposé quoi que ce soit, c'est trois ou quatre coups de pieds qui volent. Et, me voila bien, je peux enfin revenir à moi avec la chance de voir ce spectacle une fois dans ma vie, ce cabot décrépit gémit et suffoque au sol. Devant moi, juste à mes pieds.
Putain, putain de south america qui me fait disjoncter sérieux en plus j'ai froid très froid tout d'un coup. Froid et seul, les autres me regardent sans y comprendre quoi que ce soit. Là je l'ai mauvaise putain.

"C'est quoi cette putain de performance Mr Koulikov, ça envoie beaucoup trop. En plus tu donnes pas dans le trash d'habitudes qu'est-ce qui te prends bordel?"

Et putain voila pas que je me réveille habillé sur le lit, je comprends mieux. Le pisco ça envoie.

Un rêve sain dans un corps sain, me voila sauvé...

Strip of the day

That's about electricity, landscape, advetisement and me...

mercredi 29 octobre 2008

70's Block letters in Chile

Claudina Nunez, idola de graffiti

Car riding and street surfing during a phone call

Gracias al piloto de SoonAsPossible enterprizes

Chile, South America, sun, pollution and crazy dogs

Mon premier jour à Santiago : El calvaire del touristo nuevo

Tout d'abord, que de mal à respirer le long des avenues surpeuplées, l'air est moite et mes poumons pas habitués. Je sens cependant que ce matin je m'y suis déjà un peu accoutumé. Rien à dire en tout cas, le dépaysement est là. La south america c'est comme ça, il est pas loin l'atoll de PomPom Galli.

Etape n°2 : el Metro de Santiago 
18h_la mauvaise idée, le réseau entier vient d'être changé, les gens ne sont pas encore règlés, les problèmes techniques non plus. C'est bondé. Ca n'avance pas. Tout le monde commence à dégouliner. L'air est toujours moite et quelques vieux commencent à suffoquer. AHHH, bientôt l'été.

On n'en peut plus, on quitte le metro avant notre arrêt. On va marcher. Traverser un parc, longer la rivière et observer. Seulement Ginger alias Fab c'est un touriste et el pero que aboie au fond du parc il le sait. Et voila que pero traverse le parc en courant vers Ginger. Ginger le regarde, heureux de cette nouvelle rencontre avec un autochtone des plus mignon. Mais Pero n'aime pas ce regard attendrissant et ne se laissera pas berner de si tôt, il s'aute ouvre son bec le plus largement possible et bondit à la cuisse de Ginger qui se trouve projeté il ne sait où, son esprit glisse, l'hémisphère sud serait-il si différent, mes référents disparus, dois-je me méfier ou n'est-ce qu'un test destiné à mettre mon engagement à l'épreuve. Tout autour de moi c'est alors transformé, la contemplation s'est arrêtée au moment même ou l'impression d'un terrain connu s'est effacé. Ici c'est l'autre bout du monde, Ginger il faut regarder, s'armer de toute ta curiosité, ne jamais croire que c'est gagné. C'est pas en deux jours que tu vas tout capter. Prends ton temps...

PS : le chien sur la photo est super gentil, c pas lui mon agresseur

Prochain épisode : Monsieur Kouliakov en mode 2_Le combo observation/curiosité

mardi 28 octobre 2008