mercredi 12 novembre 2008

Valparaiso, la Lisboa del south pacific ocean

Bon, les voila à Valparaiso ces deux crétins, le travail commence et voila que la ville se laisse apprivoiser. A moins que ces blaireaux ne s'y prennent mieux qu'avant. Difficile à croire, le retour au prépubère n'a pas donné grand chose. Enfin, quand même, Fabrice a appris quelques verbes au présent et Ginger connait déjà toutes les marques de bières locales et sait commander la plupart des choses qu'ils veut faire glisser le long de son oesophage (empanada, churasco, chacarero, completo et même chorillana). L'arrivée en bord de mer modifie cependant quelque peu la donne ; poisson plus fruits de mer, nouveaux plats : nouveaux noms. Mais bon de toute façon une langue ça s'apprend pas comme ça. Toujours est il que tous les deux commencent à moins se sentir en décalage et à trouver ainsi le repos plus facilement. Travailler leur procure un statut social, et ça, ça les dégage de tout un tas de question parasites qui venaient jusque là perturber leur jugement et troubler leur vision d'habitude si acérée.

Aujourd'hui Ginger n'en pouvait plus d'attendre. Il devait voir le pacifique. Et pas le port, le pacifique le vrai, celui des surfers, de la houle d'Antartique, des drapeaux rouges et du shorebreak bien gras. Vamos a Reñaca, le spot le plus proche de Valparaiso, une demie heure de bus et le voila sur la plage avec son collègue de chez SoonAsPossible. Un nouvel océan, des nouvelles règles, y'a pas à dire c'est pas la même chose. Il y a trempé les pieds et c'était loin d'être appétissant les quinze degrés annoncés. Maintenant qu'il s'entend mieux avec la cité il va falloir que ce grand surfer blond aux pectoraux grèco-romains travaille sur cette masse d'eau glacée. En effet, deux mois au Chili et pas de session (j'entend par la une vrai session, une qui fout bien la trouille quand t'es au mauvais endroit) ce serait un échec indéniable pour un sportif de son envergure. Et ce surtout en connaissance de son approche tant éthique que phylosophique de la question. Il semblerait donc que cette moitié de crétin ait envie de sécher les cours de langues dans le but se rapprocher de cette entitée des plus impressionantes. 
"C'est quand même la même eau que Pipeline, Mavericks et Puerto Escondido. C'est même la même que Waïmea shorebreak alors bon, c'est la pression hein."

De son coté l'autre naze se met à s'intéresser à la bouffe. Ah, le poisson nourriture d'intellectuel, les fruits de mer et  les fruits, les vitamines... Il faut dire qu'ici les fruits c'est quelque chose, ça lui rappelle le Portugal. Quel geek. Et il croit que tout ça va lui donner un air profond et intelligent alors qu'il se vautre dans l'autosuffisance et la magnification. Enfin il s'épanouit comme il peut, je ne lui en veut pas, c'est pas facile de faire des huits entre inconnu et incompréhensible. Travailler dans ces containers énormes au fin fond de la banlieue Valparaisienne, entouré de tous ces chilians hard workers qui bossent toute la journée sous la canicule pour des copecs (au passage, ici copec est une société de distribution de pétrole) ça lui fait de l'effet, et le bus en fin de journée pour rentrer est loin d'avoir l'air fiable. Ce qui bien évidemment ne l'empèche pas d'être bondé, et, encore moins de rouler à la chilienne. Retour au métal. Ces volumes de métal énormes l'impressionne et comme il avait déjà cru le remarquer, la ferraille ça forge le caractère. Ces workers ne sont bel et bien pas des lopettes et les poignées de mains de Fab et ses long doigts de pianistes ne sont pas à la hauteur. Cependant il prend du plaisir. De plus, depuis son arrivée sur la côte, Fabrice a cru entrapercevoir plus de jolies violoncelles qu'à Santiago et tout le monde lui a dit qu'à Valparaiso l'ambiance était plus cool et les femmes plus accessibles alors il se promène et laisse trainer ses yeux sur les galbes et girondines de son orient south pacifiste.

Mode trois, mis de côté...

 

1 commentaire:

memoriadepez a dit…

hello, quellón bidonet ;)